Antonio Casilli : quatre thèses sur la surveillance numérique de masse et la négociation de la vie privée

Les études annuelles du Conseil d’Etat offrent la possibilité d’accueillir des contributions qui, sans nécessairement engager le Conseil, permettent de compléter ou de faire connaître des points de vue utilement en décalage avec l’étude proprement dite. 
La contribution d’Antonio Casilli est particulièrement intéressante, elle est disponible ici, un peu en avance du rapport du Conseil d’Etat lui-même : http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/01/05/55/03/PDF/Contribution_M.CASILLI.pdf
La notion de surveillance participative touche juste, mais on va déjà plus loin. Ce qui apparaît aujourd’hui, ce n’est plus la seule surveillance, mais la mise en oeuvre d’une crowd-pressure destinée à influer les opinions en faisant pression sur les témoins, les participants d’un événement, etc. On est déjà passé de la surveillance participative à la manipulation participative.
Antonio Casili a également raison de dire que nous n’assistons pas à la fin de la vie privée. Nous sommes même en train de voir son épanouissement permanent. Nous n’avons jamais eu autant de vie privée. Nous en produisons de plus en plus. Et c’est autour de la captation et de la valorisation de la vie privée que se fixent les luttes de pouvoir. Quand Zuckerberg explique qu’il faut oublier la vie privée, ce qu’il veut vraiment dire, c’est qu’il faut cesser de la garder pour soi, et laisser son entreprise l’organiser à votre avantage. Ce n’est pas une guerre pour ou contre la vie privée, c’est une constatation de son extension permanente et un combat pour s’en assurer le contrôle au nom de ses producteurs.
Du coup – et je crois que c’est nouveau, il affirme que la vie privée devient l’objet d’une négociation collective. Il faut rétablir un équilibre entre les forces en présence dans cette négociation : les États, les acteurs du marché, les individus. On comprend très bien pourquoi il en appelle à des règles qui ne soient pas des droits fondamentaux – qui seraient inefficaces entre les individus et le marché, mais pas non plus une régulation – qui ne régleraient que les seuls problèmes des acteurs du marché entre eux. Ce qui est nécessaire c’est un cadre plus complexe permettant de rééquilibrer les relations entre individus et entreprises. Il sera difficile de le faire sans un environnement complet et notamment sans le juge.

Pew Institute: Will AI and Robotics displace more jobs than they create?

Experts are still divided in this Pew release, but the prospects look bleak.

The positive side is rather contradictory and not-convincing. It goes like this:

  • Advances in Technology have historically be a net creator of jobs.
  • Ok, maybe it’s different this time, but we will invent new jobs.
  • Ok, maybe there won’t be any new job that cannot be automated, but we will redefine our relation with work and won’t need jobs anymore.

Meh ?!?

On the negative side:

  • Everybody will be impacted, blue-collard jobs as well as white-collar jobs.
  • The disparition of their jobs won’t offer better opportunities to people, but push downwards.
  • We have no idea how to control this evolution.

What are they describing there? A new digital displacement that will only benefit the rich and the powerful? Just have a look at the report, it’s a nice must-read.

http://www.pewinternet.org/files/2014/08/Future-of-AI-Robotics-and-Jobs.pdf

HBR : Why Germany Dominates the U.S. in Innovation in so many strategic areas

Why Germany Dominates the U.S. in Innovation - Dan Breznitz - Harvard Business Review

Germany does a better job on innovation in areas as diverse as sustainable energy systems, molecular biotech, lasers, and experimental software engineering. Indeed, as part of an effort to learn from Germany about effective innovation, U.S. states have encouraged the Fraunhofer Society, a German applied-science think tank, to set up no fewer than seven institutes in America.

viaWhy Germany Dominates the U.S. in Innovation – Dan Breznitz – Harvard Business Review.

From digital giant to real world bully? Glassholes Use Google to Destroy a Restaurant’s Rating

« A woman wearing Google Glass was recently asked to remove the computer—infamous for publicized recordings taken by its entitled owners—before having brunch at a popular East Village restaurant called Feast. In retaliation, the diner and her 3,000 plus Google+ followers have extracted a search engine optimized pound of flesh. »

Via: Glassholes Use Google to Destroy a Restaurant’s Rating.

Glassholes Use Google to Destroy a Restaurant's Rating

Pour cartonner sa startup, il faut avoir plus de 34 ans, être focus sur le même produit pendant 7 ans…

… et plein d’autres choses qui m’ont l’air d’être bien le contraire de ce qu’on raconte souvent.

Welcome To The Unicorn Club: Learning From Billion-Dollar Startups | TechCrunch

Via : Welcome To The Unicorn Club: Learning From Billion-Dollar Startups | TechCrunch.