Vu sur le net : « Les MOOCS : Cours massifs ou armes de destruction massive ? »

L’article considère in fine que les MOOCS sont la violation des principes de base de l’enseignement supérieur, mais il va peut-être un peu vite :

  • le droit pour tout étudiant à avoir accès au professeur – mais les MOOCS garantissent de pouvoir discuter avec lui par le tchat, le mail et les forums
  • le droit des enseignants à être les auteurs de leurs cours (et à ne pas se voie dépossédés par des tiers[7]– mais on ne voit pas très bien ce qui l’empêcherait, un peu comme les artistes restent propriétaires de leurs oeuvres sur Youtube
  • la liberté académique (celle de proposer les enseignements que l’on souhaite) – mais les MOOCS permettent justement à n’importe quel enseignant de proposer ses cours au plus grand nombre
  • le droit au savoir (et pas à une information distribuée dans des quizz[8]) – c’est méconnaître les possibilités offertes par les outils de notation en ligne, et c’est faire beaucoup de cas du bachotage qui représente quand même le lot commun des étudiants à l’université
  • la démocratie de l’enseignement (et pas un régime à deux vitesses où les élites auront droit au « présentiel », aux pelouses des campus et aux bureaux high tech, alors que le tout -venant aura droit à regarder les premiers sur un écran) – pour le coup, c’est l’argument qui semble le plus pertinent et qui correspond à une critique montante qui est faite aux plateformes numériques

Beaucoup de questions donc, sauf pour ce qui concerne le dernier point.

Les MOOCS : Cours massifs ou armes de destruction massive ? par Pascal Engel | Qualité de la Science Française.

2 réflexions sur « Vu sur le net : « Les MOOCS : Cours massifs ou armes de destruction massive ? » »

  1. 1) par acces je voulais dire un acces physique, pas un acces par ecran . dans la plupart des universités ( mas pas souvent en France car bien des universitairs n’ont pas de bureau) les enseignants ont des heures de bureau : pourquoi croyez vous que c soit un droit auquel les etudiants tiennent ?
    2) Juridiquement un mooc est en effet comme un manuel; mais si on m’impose un mooc d’un autre pour enseiner ( comme à San José, voir mon article), je suis depossédé de mon enseignement
    3) non ils ne laissent pas ce droit si on devient obligé d’enseigner par mooc
    4) le savoir ce n’est pas le bachotage !

    pascal engel

    1. Merci pour ces commentaires. Pour l’accès, je pense qu’un accès en ligne de bonne qualité vaut mieux que l’accès « physique » auquel on droit les étudiants d’université. Je ne me rappelle pas avoir eu l’occasion d’aller rencontrer un professeur dans son bureau. Pour le manuel, je ne vois pas la différence avec les manuels papiers justement. Pour le savoir, c’est vrai mais je faisais surtout référence aux examens.

      Ceci dit, ces critiques sont surtout là pour montrer que c’était le dernier point de votre article qui semble le plus pertinent. C’est le plus politique et celui qui va sans doute se développer dans le futur non ?

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